Cluj-Napoca

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Cluj Napoca


Court historique

Cluj-Napoca, un des plus importants centres économiques et culturels roumains, est situé dans le nord-ouest de la Roumanie, au cœur de la province historique de Transylvanie.

Sur la carte du monde, la ville de Cluj a une position centrale-européenne, sur la même latitude que Genève (Suisse) et Lyon (France). La ville a une superficie de 179,5 km2, une population de plus de 350 000 habitants et est traversée de l'ouest vers l'est par la rivière Somesul Mic.

La ville de Cluj-Napoca a une longue histoire, de presque 2 000 ans. A la place de l'ancienne localité dace de Napoca, on construit pendant la période romaine une ville qui est élevée au statut de municipium par l'empereur Hadrian (environ 124), ayant le nom officiel de : Municipium Aelium Hadrianum Napocense. Pendant le règne de l'empereur romain Marcus Aurelius (164-180), Cluj devient une colonie, étant proclamée la capitale de la Dacie Occidentale (Dacia Porolissensis).

Pendant plus de 150 ans, le bassin transylvain a été sous domination romaine. Malgré une population différente de point de vue ethnique, l'administration romaine, la langue latine ont déterminé une romanisation intensive et à une intégration rapide de la Dacie dans l'empire roman. A cause de la pression des peuples migrateurs qui menaçaient la province romaine Dacia, l'empereur romain Aurelian décide de retirer son armée et son administration en 271-275. Pendant environ 800 ans après le retrait des romains, le territoire de l'ancienne Dacie est traversé de peuples migratoires : les Visigoths, les Huns, les Gépides, les Avares, les Slaves. Entre le 10e et le 14e siècle, surgissent dans la région les premières formations politiques et administratives. Les hongrois, qui s'étaient installés dans la Plaine de Pannonie à la fin du 9e siècle, arrivent à occuper la Transylvanie entre le 10e et le 13e siècle.

Au début du Moyen Age, la localité est mentionnée sous le nom de " castrum Clus " ; l'origine du mot Cluj est latine (" clusa "), sa signification étant de lieu clos, étroit, entouré par des collines. Plus tard, la ville a été aussi connue sous le nom allemand de Klausenburg ou sous le nom hongrois de Koloszvár. Il existe en Europe d'autres villes qui ont la même origine étymologique - par exemple, Clus en Suisse ou La Clusaz en France. Sous domination hongroise, le 19 août 1316, le roi hongrois Charles Robert accordait à la localité située sur les rives de Some? le privilège de " civitas ", c'est-à-dire le statut de ville. C'est à cette époque que Cluj se développe - on voit apparaître les premières corporations, on construit des murailles de défense, on construit les premières églises.

Les siècles suivants ont été dominés par l'ascension de l'Empire Ottoman et toute la Presqu'île Balkanique est devenue un territoire sous domination turque. Tandis que le royaume hongrois disparaissait, étant transformé en pachalik, la Transylvanie devient une principauté indépendante (1541) sous suzeraineté ottomane.

A partir du 16e siècle, la ville s'affirme aussi en tant que centre culturel : en 1550, Gaspar Heltai crée la première imprimerie et, en 1580, on crée une académie. Les premiers signes de la modernité apparaissent au 17e-18e siècle, quand la ville s'élargit en dehors des murailles de la cité, on pave les routes, on introduit la poste et, fin 1827, l'éclairage public.

A cette époque, suite à plusieurs annexassions dans l'Empire Autriche-Hongrois, la Transylvanie est incorporée dans la Hongrie après la création de l'Autriche-Hongrie (1867).

Au 19e siècle, comme dans toute l'Europe, en Transylvanie ont lieu des mouvements nationaux profonds (la Révolution de 1848, le mouvement des signataires du mémorandum de 1894). Suite à la chute de la monarchie des Habsbourg après la première guerre mondiale (1918), la nation roumaine majoritaire a réussi à s'émanciper : le 1er Décembre 1918, le Conseil National de Transylvanie réuni à Alba-Iulia a voté l'union avec la Roumanie. Par le Pacte de Vienne (1940), pendant la deuxième guerre mondiale, la Roumanie a été forcée à céder en faveur de la Hongrie la partie nord-ouest de la Transylvanie ; mais, à la fin de la guerre, le Traité de Paris a décidé de la récupération par la Roumanie de ces territoires annexés. Au bout de 45 ans de dictature communiste, en décembre 1989, au prix de centaines de vies humaines, la Roumanie a choisi la liberté et la démocratie. Le 21 décembre 1989, 26 personnes ont été fusillées à Cluj-Napoca, pour leur courage de dire NON.

Après une histoire si longue et tourmentée, notre ville a retrouvé enfin sa paix. Aujourd'hui, Cluj-Napoca est un des centres les plus développés de Roumanie, une destination touristique obligatoire pour ceux qui visitent la Transylvanie, aussi bien qu'un point de départ pour d'autres cibles touristiques de la région.